Il m’est venu, comme ça, l’idée saugrenue de suggérer un firewall sur le modèle chinois pour protéger les pays étrangers de nos excès (de ce qu’ils qualifient d’excès) de liberté d’expression. Je pensais à ces affaires de caricatures qui prennent chaque fois des proportions de crise majeure avec fatalités à la clé.
Ce n’est ni plus ni moins que la traductiond de l’adage « chacun chez soi et les vaches seront bien gardées ». Et aussi, je l’avoue, une pointe de malice de ma part pour troller les no-border, qui n’ont pas manqué de me disliker rageusement.
Je vois mal comment on peut se dresser contre une initiative qui vise à protéger la sensibilité culturelle des autres, qui est donc un modèle d’inclusivité. Nous leur offrons un safe space. N’est-ce pas ce que nous réclament instamment les défenseurs de la justice sociale ?
En somme, nos caricatures ne franchiraient plus la frontière, ou difficilement. On réduirait dratstiquement leur viralité dont on sait qu’elle est propice à la propagation de la haine, des fake-news et du complotisme. On éviterait de provoquer les réaction offensées de citoyens, ministres et chefs d’état qui veulent nous couper la tête.
Avouez que ça vaut le coup.
Bien entendu, je suis conscient que des personnes mal intentionnées pourraient tenter de contourner ce firewall. Mais je fais confiance aux réseaux sociaux et à leur remarquable capacité d’identification et de blocage de contenus dont l’efficacité n’est plus à démontrer.
Ironie du sort, je découvrais 24 heures plus tard :
Certes, il ne s’agit pas d’un firewall vertueux, qui filtre les discours de haine vers l’extérieur (de haine pour eux mais pas pour nous, vous m’avez compris). Mais de bloquer les services étrangers qui ne se plieraient pas aux standards européens.
Néanlmoins, l’idée d’un filtrage aux frontières « à la chinoise » est très sérieusement étudiée par les plus hautes instances communautaires.
A suivre avec attention.